«Manifestival» in front of the Findel detention centre, 29 June 2013

Faites de la musique, pas des centres fermés! – Illustration by Nina K.

Imagine a world where human freedom of movement is not proportional to the GDP of one’s nation state, to the geographical coordinates of one’s birthplace, or to the melanin content in one’s skin. Where people are not punished for the heinous ‘crime’ of crossing a national border. Where people are not treated as commodities, forced into the trap of trafficking and exploitation, by a system that “illegalises” people according to the whims and prejudices of national governments. Imagine a world that can call itself round, as opposed to a complex polyhedron whose shape and size differ according to one’s origins or papers. — Personne n’est illégal / Campagne contre le centre fermé au Findel

«Manca l’aria» – There’s not enough air. This is how Pietro Lombardini of Caritas Luxembourg, interviewed by Paola Cairo on Radio Ara the morning before the Manifestival, described the atmosphere inside the migrant detention centres he has visited in Lebanon, Greece and Luxembourg. Pietro visits the people locked inside the Luxembourg Findel «centre fermé» (a euphemism for “prison”) once a week. Most of them are young men, between 20-30 years of age. Their frustration is more than palpable. Two weeks ago, one of the imprisoned exclaimed to Pietro: “When we were sleeping out in the street, without a roof over our head, nobody came to help us; now that we are inside, you come to assist us?”

Pietro says that he has made friends inside the centre over the past couple of years. A small number of them – from Somalia, Afghanistan – were awarded asylum in Luxembourg and in England. But not all stories have a happy ending; many others have been deported, in some cases one day before the expiry of the six-month period set by law, after which they would have been allowed free. This was the case of Karim Naciri, 33 years of age, deported to Morocco a few days ago and banned from entering Europe for three years, despite being the father of a small Luxembourgish daughter.

These outright institutional violations of articles 13 and 14 of the Universal Declaration of Human Rights, leading to humiliation, psychological damage, and the separation of families, are the reasons why Personne n’est illégal – Luxembourg organised a Manifestival on the afternoon of Saturday 29th June. A sizeable crowd got together to express their protest, and their solidarity, through the universal language of music. We are yet to find out if the musical waves reached the little air inside the centre, in the hope that those breathing it will have understood that they are not completely alone, and that not all of society on the other side of the fence is against them or ignores their plight.

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Personne n’est illégal would like to heartfully thank all musicians, singers and performers from Luxembourg and beyond for their active participation in the Manifestival, as well as the journalists and photographers, the documentary makers, and all those who came along to show their support and partake in the festive, cordial atmosphere. Thanks also to the dark heavy clouds that sailed by the airport without leaving a single drop, despite the predicted 85% chance of rain!

From Sandie Richard’s speech at the beginning of the event (click here to read in full):

Photo by Carole Reckinger

«Le centre fermé du Findel est le symbole de l’exclusion dont sont victimes certains demandeurs d’asile. Emprisonnés pour leur seul crime d’avoir franchi une frontière, ils passent leur journée dans l’attente anxieuse d’une éventuelle expulsion. Ils sont privés du bien le plus précieux à savoir: la liberté. Aujourd’hui je voudrais parler au nom de mes ami/es victimes d’une politique deshumanisante qui a brisé leur espoir en une vie meilleure au Luxembourg. Mes pensées se tournent vers Josélinda, mon amie brésilienne arrêtée à son domicile, placée en détention au centre fermé puis déportée à plus de 4000 kilomètres de sa ville d’origine. Je pense aussi à Naila, la sœur d’une amie tunisienne arrêtée le 6 Novembre 2012 puis placée en détention durant près de trois semaines au centre fermé du Findel (Luxembourg) avant d’être expulsée sous escorte policière vers la Tunisie. Quel souvenir gardera-t-elle du Luxembourg ? Je pense à mon ami Kamel qui a quitté son pays le Maroc il y a une trentaine d’années et a connu de nombreux mois en détention et des expulsions en France, Belgique, en Hollande avant d’arriver finalement au Luxembourg. Il avait l’espoir de pouvoir trouver du travail… Il a passé six mois au centre de rétention et vit dans la crainte constante d’y être enfermé à nouveau. Je pense enfin à notre ami Victor, membre de Keen ass illegal, militant des droits de l’Homme congolais arrivé au Luxembourg il y a huit ans. Après des années de combat administratif, il a réussi il y a quelques mois à trouver du travail et un employeur qui voulait l’embaucher pour une durée indéterminée. Il a réuni tous les documents nécessaires pour pouvoir bénéficier de la procédure de régularisation par le travail proposée par le gouvernement luxembourgeois. Il a reçu récemment une lettre de refus et risque lui aussi d’être expulsé à tout moment vers un pays dans lequel il risque la mort. Il vit chaque jour dans l’angoisse d’être arrêté et placé en détention au centre fermé. Je pense à ces amis ainsi qu’à tous ceux que je n’ai pas cités et qui n’ont pas la chance d’être ici parmi nous pour la simple raison qu’ils sont privés du droit de vivre dans la dignité, en toute liberté. L’enfermement des migrants doit cesser!! La dignité n’a pas de nationalité et la solidarité n’a pas de frontières.»

Click here to read an article on the Manifestival in the Luxemburger Wort (in Portuguese).

A few words from Serge Kollwelter:

«Samedi citoyen: au Findel une soixantaine de citoyens, jeunes pour l’essentiel manifestaient devant et contre le centre de rétention : Personne n’est illégal !
À l’ASTI des régularisés fêtaient leur régularisation obtenue ensemble avec l’ASTI.
Actes (de) citoyens (agissants), n’est-ce pas ? Loin des discours sur les citoyens demain à la Rockhal ! »

From Paca Rimbau:

«Hier, 29 juin, une rencontre entre la solidarité et la musique a eu lieu aux portes du centre de rétention du Luxembourg. Un endroit bucolique: des chevaux, de la verdure, un ruisseau caché derrière les arbres… Or, dans un bâtiment qui pourrait bien passer inaperçu, la souffrance et l’injustice y habitent. Merci aux ami-e-s qui ont organisé cette manifestation.»

The photographs below were taken by journalist Carole Reckinger. Click on the links for more information on each of the groups and musicians, and to listen to some of their songs.

Chorale des Sans Nom